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 (piper) even in death you're my bitch

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2 participants
AuteurMessage
ADMINISTRATRICE
Piper C. Blackwood

Piper C. Blackwood

PILULES AVALÉES : 3000
MIROIR : dianna agron
IDENTITÉ : jeune padawan
CRÉDITS : avatar/jeune padawan signature/waldosia
A DÉBARQUÉ LE : 29/07/2016
(piper) even in death you're my bitch FSyYbyD
SITUATION : elle a des papillons dans le ventre à chaque fois qu'elle le voit mais ne l'avouera pas de si tôt...
EST ÂGÉ DE : 31 ans

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MessageSujet: (piper) even in death you're my bitch   (piper) even in death you're my bitch EmptyVen 29 Juil - 21:47


Piper C. Blackwood
❝ tu veux jouer ? on va jouer, j’lui dis baisse ton caleçon, tu parles beaucoup, ça manque d’action. ❞

identité :
Blackwood, comme mon père avant moi, et ma mère également car elle a fini par épouser cet homme. Piper est mon premier prénom, celui par lequel on m'appelle tout les jours. Calypso, inspirée par une nymphe de la mer dans la mythologique grecque. Vous vous souvenez de celle qui a retenu Ulysse pendant sept ans ? C'est elle.
surnom :
trop de surnoms différents donnés par trop d'amants différents. Mais sinon, certaines personnes que je pourrais qualifié d'amis m'appellent Pipes (et n'oublies pas de prononcer le S sinon ça donne quelque chose que je m'amuse à faire aux hommes de temps en temps.)
date et lieu de naissance :
à Stevenage en Angleterre le 29 septembre 1990, jour pluvieux.
âge :
trente et un ans que j'ère dans ce monde de dingue.
nationalité et origines :
je suis de nationalité et d'origines anglaises, quoi de plus original hein ?
situation maritale :
célibataire, trop cinglée pour être en couple apparemment. Je passe de pseudo relation en pseudo relation. Ce qui n'a pas empêché mon coeur de se briser.
orientation sexuelle :
je pensais être hétérosexuelle mais après quelques nuits avec des filles, je ne serais pas contre à autre chose qu'un homme...
occupation :
bien tôt j'avais arrêté mes études, me consacrant finalement à mon job d'étudiante : barmaid. Mais bien vite je fus internée dans un hôpital psychiatrique avant même d'arriver à Ostrov.
principaux traits de caractère :
folle, est certainement l'adjectif qui revient le plus lorsque quelqu'un me décrit. Et cette personne n'aura pas totalement tord, au fond. Autrement je suis franche, peut-être même un peu trop. Séduisante et passionnée font partis de mes traits de caractère les plus forts, certainement. Maligne et spontanée également. Autrement je suis lunatique, extrêmement jalouse, bordélique et revancharde. Je n'oublie pas ce que l'ont m'a fait subir, et je fini toujours par me venger. Je suis bagarreuse aussi, je n'hésite jamais à utiliser la violence.
un secret inavouable ?
j'ai avorté clandestinement dans cet hôpital, alors que dans le fond j'aurais voulu garder cet enfant.
avatar :
dianna agron
groupe choisi :
Harlow's monsters

votre / vos maladie(s) :
troubles schizo-affectif et hypomanie et hypersexualité, qui a pris le dessus sur les deux autres au fil des années.
comment se manifestent-elles ?
L’hypomanie se manifeste par des sautes d’humeurs, de l’irritabilité mais aussi des troubles du sommeil. Cela ne dure que quelques jours, ensuite il se peut que j’aie une phase dépressive. On m’a aussi diagnostiqué de troubles schizo-affectif car en plus de ses syndromes dépressif j’entendais des voix durant mon adolescence. L’hypersexualité est une envie constante d’avoir une activité sexuelle comme la masturbation ou les rapports sexuels avec un ou une partenaire. En gros j’ai toujours envie de m’envoyer en l’air.
quand se sont-elles manifestées pour la première fois ? et à quel âge avez-vous été diagnostiqué ?
l’hypomanie s’est manifesté très jeune, je devais avoir 10 ou 12 ans je ne sais plus… J’ai eu droit à un diagnostic rapide, ce qui a fait flippé mes parents. Les troubles schizo-affectif sont arrivés après leur abandons, j’avais parfois l’impression de les entendre… ou d’entendre quelqu’un. L’hypersexualité a dû commencer vers 15 ans. J’ai réellement commencé à être suivi par un psy quand j’avais 17 ans.
ont-elles changé le comportement de vos proches envers vous ?
quand mes parents ont compris que je pouvais éventuellement avoir un problème, ils m’ont mis dans un pensionnat et je ne les ai plus jamais revu depuis. Et à cause de mes envies sexuelle intense… C’est dur de se faire de vrais amis.
Acceptez-vous votre diagnostic ? Le trouvez-vous pertinent ?
Dur de renier ce diagnostic alors qu’il est plutôt évident.
Depuis quand êtes-vous à Ostrov Island ?
presque dix ans. Que le temps ne passe absolument pas vite dans ce trou à rats…
Avez-vous été dans un autre hôpital avant votre arrivée sur l'île ?
oui, en Angleterre. Une autre île, un peu plus grande.
A Ostrov, acceptez-vous de prendre vos médicaments ?
il m’arrive de les recracher.
êtes-vous coopératif avec les membres du personnel ?
tout dépend de votre définition de coopératif...

jeune padawan

PRÉNOM :
lara
ÂGE :
27 ans et toutes mes dents  (piper) even in death you're my bitch Fresse  
TYPE DE PERSONNAGE :
inventé  (piper) even in death you're my bitch 1736916611
D'OÙ CONNAIS-TU LE FORUM ? COMMENT LE TROUVES-TU ?
je l'ai connu il y a fort fort longtemps et je le trouve très bien  (piper) even in death you're my bitch 1025835731  
AS-TU LU LE RÈGLEMENT ?
oui chef  (piper) even in death you're my bitch 1291281547  
CREDITS :
piscesplace pour l'avatar et tumblr pour les gifs
AUTRE CHOSE À DIRE ?
 (piper) even in death you're my bitch 521697748

Code:
<t>dianna agron »</t> <ps>@"piper c. blackwood"</ps>





Dernière édition par Piper C. Blackwood le Jeu 24 Fév - 23:21, édité 29 fois
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Piper C. Blackwood

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PILULES AVALÉES : 3000
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EST ÂGÉ DE : 31 ans

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MessageSujet: Re: (piper) even in death you're my bitch   (piper) even in death you're my bitch EmptySam 12 Fév - 16:46


i'm not mad, my reality is just different from yours...

Pourquoi avoir un enfant si l’on n’en veut pas ? Pourquoi le garder, si on sait qu’on ne lui donnera pas tout l’amour dont il aura besoin ? C’est une question que je me suis toujours posée. Depuis que je suis venue au monde, certainement. Mes parents s’aimaient, sûrement. Du moins ils ne m’ont jamais montré le contraire. Alors que moi... Moi je n’étais pas désirée, un simple accident. La capote avait peut-être craquée, ou alors ils avaient tellement bu cette nuit-là qu’ils n’avaient pas utilisé de protection. Donc j’étais là. J’étais venue leur pourrir la vie. C’était le 29 septembre 1990 que j’avais vu le jour, en Angleterre. La sage-femme avait regardé mes parents alors que ma mère me tenait dans ses bras. « Vous lui avez choisi un prénom ? » Non. Bien sûr que non, ils ne m’avaient pas choisi un prénom. Il ne m’avait pas choisi du tout. Alors pourquoi choisir un nom pour un enfant dont on ne voulait pas ? Finalement, mon père se mit à parler. « Piper Calypso. » Il ne savait même pas pourquoi, il avait choisi ces deux prénoms là. Il avait dû les entendre à la télévision, ou lu dans un livre. Ce qu’il ne savait pas, c’était à quel point le deuxième prénom de la petite lui irait aussi bien. Non désirée, et par la suite non aimée. En grandissant, je me demandais pourquoi mes parents ne m’avaient pas fait adopter. Sûrement pour toucher de l’argent, je n’en savais rien. J’aurais été mieux ailleurs, et eux auraient été mieux sans moi. Sans enfant à charge, à qui il fallait acheter de nouveaux vêtements parce qu’elle grandissait, qu’il fallait nourrir pour ne pas qu’elle meurt de faim. Et il le faisait avec moi. Mais c’était tout. Comme vous vous en doutez, je n’ai ni petite sœur, ni petit frère. Une plaie suffisait largement pour eux, pas besoin d’une deuxième. Travaillant tous les deux, ils faisaient comme les autres parents de l'école et me déposaient le matin avant de partir. Sauf qu’eux, ne m’embrassaient pas comme les autres. C’était la seule différence. Jusqu’au jour où j’étais assez grande pour aller à l’école toute seule. Ils ne m’emmenaient pas en vacances, au cinéma, comme les autres parents faisaient avec leurs enfants. Quand ils partaient, ils me confiaient à une amie qui ne faisait pas plus attention à moi qu’à un rat mort au bord de la route. Alors j’ai dû chercher ailleurs. En grandissant, à l’école pour commencer. J’étais une petite fille sage, studieuse et malgré un manque d’amour aussi énorme que la Voie Lactée, j’étais sociable et me faisait des amis assez facilement. Enfin c’est ce que je pensais. C’est vrai quoi, au final combien avons-nous d’amis ? Pas beaucoup. On peut aisément les compter sur nos doigts. Et bien sûr, comme tous les enfants je faisais les frais des camarades de classe plus forts que moi. Je portais des lunettes, j’avais de bonnes notes, j’étais donc qualifiée de l’intello de service. « PIPER ! MAIS QU’EST-CE QUE TU AS ENCORE FOUTU BORDEL ?! » C’était la troisième fois ce mois que je rentrais avec mes lunettes cassées. La troisième fois que les autres trouvaient ça drôle de me les casser. Mais personne ne faisait rien. Et moi, je ne faisais que pleurer, face à mon père qui faisait pour une fois, attention à moi. « C’est pas moi… je le jure… » Je baissais les yeux. Il me faisait peur quand il était comme ça. Vraiment peur. « Je ne veux plus rien entendre. Dans ta chambre, tout de suite. » Je hochais la tête, et comme les deux fois précédentes, je déposais ma paire de lunette dans sa main, avant de monter dans ma chambre et n’en ressortais pas jusqu’au lendemain, pour aller à l’école. Les enfants, c’est méchant. Surtout entre eux. Ils n’hésitent pas à dire les pires insultes qui existent, sans avoir forcément besoin de gros mots. Ils ont des mots bien plus simples, qui peuvent blesser tout autant. Alors, je préférais me mettre dans un coin, seule. Loin de tous, avec un livre, un dessin à faire. Je me mettais dans ma bulle, n’écoutant même plus ce que les autres me disaient. Il y avait quelques rares personnes qui me défendaient, comme ce garçon gentil qui essuyait mes quelques larmes lorsque je m’autorisais à pleurer, et la maîtresse qui punissait les plus méchants d’entre eux.

Et puis, j'ai grandi.

J’avais seulement douze ans quand un médecin me mit une étiquette sur mon front : hypomanie. Je ne savais même pas ce que ça voulait dire, mais mes parents ça les avait fait flipper, eux. Ils ont rapidement pris cette décision. Trop vite, même. C’était un matin pluvieux de novembre qu’ils me déposaient devant une grande porte en fer forgé, derrière elle se trouvait un vieux bâtiment bien flippant. Et ils partaient. Sans un mot, sans un au revoir. Sans un « A bientôt ma chérie ». Et moi je les regardais partir en pleurant, alors qu’une dame qui semblait gentille, m’emmenait vers ce qui allait devenir ma nouvelle maison. Les premiers mois n'étaient vraiment pas faciles. C'était dur pour une gamine de mon âge de se dire que ses parents ne l'aimaient pas. Ils ne m'avaient probablement jamais aimé d'ailleurs. Avaient-ils essayé au moins ? Je n'en savais rien et je n'aurais probablement jamais la réponse. Ici... Je n'étais pas la personne la plus appréciée non plus. Les garçons m'appréciaient parce que j'étais belle. Les filles me détestaient parce que j'étais belle et intelligente. J'avais tout en main pour être parfaite. Mais personne ne l'était, n'est-ce pas ? Je grandissais dans cet endroit, sans que personne ne veuille de moi. Certains de mes camarades partaient et ne revenaient pas. D'autres revenaient. Finalement, je n'étais pas la seule ici dont personne ne voulait. Mais avec moi personne n'avait jamais essayé. Parce que je n'étais pas comme les autres et les gens avaient peur de cette différence. Je n'étais pas la fille parfaite finalement.
C'était dans cet endroit lugubre que j'avais grandi. Dans cet endroit que j'avais vécu toute les premières fois. Le premier crush, le premier amoureux, le premier baiser et surtout la première fois. Mais même avec tout ça je ne me sentais toujours pas aimer. Lorsque qu'un me montrait un tant soi peu d'amour je m'accrochais à cette personne comme si elle était la dernière personne présente sur cette terre. Sauf que cette personne finissait toujours par partir et je finissais toujours par me retrouver seule avec mes démons. Ces voix dans ma tête, celles qui me disaient quoi faire parfois. Qui me disaient aussi que tout irait bien. Et qu'elles seraient toujours les seules à être présentes pour moi. Et je les croyais. J'avais essayé de les cacher mais on ne pouvait rien garder pour soi dans un endroit tel que celui-ci. Alors on avait fait venir un médecin qui avait mis un nom sur ça : troubles schizo-affectif. Deuxième diagnostic en l'espace de quelques années seulement. Et qui n'aidait toujours pas. Parce que parler à quelqu'un qui venait là juste pour gagner son pain ne servirait jamais à rien. Mais ces voix elles m'aidaient. Elles me faisaient me sentir moins seule, me disaient quoi faire quand j’étais un peu perdue. Et surtout elles me disaient quoi faire pour me faire aimer des autres. Et particulièrement des garçons. Nous étions des adolescents et les garçons aimaient beaucoup quand une fille faisait attention à eux. Lorsqu’elle ne disait pas non. Et je ne disais pas non. Que les filles m’apprécient ou pas, je m’en fichais finalement. Elles ne comptaient pas.
La fin dans ce taudis approchait. J’allais fêter ma majorité et j’avais le droit à une petite fête pour mon anniversaire (et certainement pour mon futur départ). Finalement, cet endroit était ce que je connaissais le plus d’une famille. Certains s’aimaient, d’autres se détestaient. Je n’avais plus eu aucune nouvelle de mes parents, malgré les quelques lettres que je leur avaient envoyées les premières années où j’étais ici. Mais je n’avais plus besoin d’eux désormais. Je m’en fichais de qui ils étaient, de ce qu’ils étaient devenus. Je m’en fichais même qu’ils aient pu avoir un autre enfant. Plus normal. J’avais eu mon diplôme et une fois sortie d’ici je ferais des études en astrophysique. J’étais presque une adulte maintenant et je n’aurais plus besoin de personne.

Enfin, c’est ce que je croyais.

partie 3 - avant ostrov en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture en cours de réécriture

dossier de piper calypso blackwood
Nom : Blackwood
Prénoms : Piper Calypso
Date de naissance : 29 septembre 1990
Lieu de naissance : Stevenage (Angleterre)
Date d’arrivée : 29 septembre 2013
Pathologies : hypomanie, hypersexualité, trouble schizo-affectif.
Commentaires : diagnostiquée hypomaniaque à 16 ans, puis une hypersexualité importante, faire très attention en sa présence. Internée pour la première fois à 19 ans, arrivée à Ostrov à 23 ans. Pas de famille (à ce qu'elle dit).
A surveiller.

Et si au fond c’était cet asile qui m’avait rendu ainsi ? Complètement folle. Flippante aux yeux de certains. Je ne faisais peur à personne avant, au contraire. J’attirais les hommes en un claquement de doigt. Maintenant, cela devenait beaucoup plus difficile avec toute cette surveillance autour de moi. Même si je voyais bien les regards qu’ils posaient sur moi. Comme des animaux devant un vulgaire bout de viande. Mais ça ne me dérangeait pas. Quelque part je me disais que je pourrais les avoir, eux aussi, dans un coin sombre de cet hôpital. Le fait de ne pas devoir se faire attraper rendait les choses tellement plus… excitantes. L’interdit était bien plus intéressant que tout le reste. La journée avait été plutôt calme. Cela faisait un moment qu’on ne m’avait pas attrapé, piqué pour que je me calme puis enfermé dans cette pièce où j’étais isolée de tous. Aujourd’hui j’avais réussi à tenir jusqu’au repas de midi sans avoir essayé de harponner un seul homme ici, qu’il soit jardinier, psychologue, infirmier ou patient. Et pourtant, ce n’était pas l’envie ni le choix qui me manquait. Mais voilà, sans vraiment savoir pourquoi je n’avais pas bronché. J’avais eu un comportement si exemplaire qu’on m’avait laissé sauter le déjeuner. Je n’avais pas faim, alors je n’allais pas me rendre malade avec la bouffe qu’on servait ici. Assise dans le jardin, en tailleur dans l’herbe bien verte, je m’amusais à cueillir les pâquerettes. Il m’aime. Un peu. Beaucoup. Passionnément. A la folie. Pas du tout. Il m’aime. Un peu. Beaucoup. Passionnément. A la folie. Je souriais. Relevais la tête. Le jardinier présent ne me regardait pas d’un très bon œil. D’habitude lui aussi bavait littéralement en me voyant, mais cette fois il me regardait d’une autre manière. Je m’amusais tranquillement, arrachant simplement quelques fleurs et quelques brins d’herbe. Il n’était pourtant pas le seul à avoir envie de moi. Et pourtant il était le seul dont je n’avais pas envie. Vieux ronchon. Moustachu. Gros. Non. Pas mon type. Et puis ce n’était pas en m’empêchant de faire ce que je voulais, assise dans l’herbe, qu’il allait réussir à m’avoir. « Quoi ? C’est quoi ton problème ? Tu me regardes comme ça parce que t’es le seul de cet hôpital que je n’ai pas envie d’avoir dans mon lit ? » Il reprit ses occupations, et moi la mienne. Arrachant une nouvelle fleur, je recommençais mon manège. Il m’aime. Un peu. Beaucoup. Passionnément. A la folie. Pas du tout. Il m’aime. Un peu. Beaucoup. Pass... Sentant quelque chose dans mon dos, je m’arrêtais et sursautais légèrement. Cette voix, je la reconnaîtrais entre mille. Gabriel. Je me retournais tout de même, faisant face à mon interlocuteur. Un sourire se dessina sur mon visage. « Alors comme ça Blackwood, on saute des repas ? » « Tu sais que je préférerais avoir un tout autre repas. » Sa seconde remarque m’arracha un haussement de sourcil. Mon sourire se transforma en petit rire. Son âme était tout aussi sombre que la mienne. Et c’est ça qui me plaisait chez lui. Ça et le fait qu’il soit terriblement sexy. Dangereux et sexy, tout ce qui me plaisait. Et pourtant, nous ne sommes jamais allés plus loin que le jeu. Un jeu très dangereux et doublement excitant. « Je n'aurais jamais cru te croiser ici. C'est tellement... Fleuri, coloré pour une âme aussi sombre que la tienne. »  « Et toi alors ? On en parle de ton âme ? » Je me mordais la lèvre inférieure. Avec sa présence, le premier jeu de la journée pouvait commencer. Et il était certainement le meilleur des partenaires. « Assieds-toi. Tu m'fais de l'ombre. »

Mais le temps passe, et les gens changent finalement… Ou presque.

Discrètement, je sortais de la pièce, regardant bien autour de moi si personne ne m’avait vu. Pas un chat à l’horizon, tant mieux. Disons que je m’étais un peu amusée avec l’un des gardes, et si on nous attrapait, on allait passer un sale quart d’heure : lui risquait de se faire renvoyer (ce qui n’était pas si grave que ça en soit, en fait) et moi je risquais d’être forcée à prendre des médicaments, et pire encore : l’isolement aurait été mon meilleur ami pour les jours à venir. Et ça, c’était bien pire que de devoir quitter cette île, croyez-moi. Je ne savais même pas réellement pourquoi j’avais fait ça. Enfin, je ne savais plus. J’en avais besoin, en fait. Besoin de me sentir aimé, encore. Besoin d’avoir un homme à moi, rien qu’à moi, même pour quelques instants seulement. Et pourtant. J’avais peut-être moins apprécié que les autres fois. C’était bizarre. Mais depuis Noël, c’était une toute autre personne qui occupait mes pensées. Ethan. L’infirmier. C’était le type qui avant, avait littéralement peur de moi. Enfin, peur. Disons qu’il ne m’approchait pas à moins de cinquante mètres avec trois gardes du corps. Il me fuyait comme la peste, et de ce fait, je faisais tout pour l’approcher et lui faire du rentre dedans. Parce que, y avait pas à r’dire : il était canon, Ethan. Mais il n’a jamais été comme les autres, il ne craquait pas, il me fuyait même. Mais à Noël, c’était différent. Il avait un tout autre regard sur moi, il ne me regardait plus comme la nymphomane du bloc D qui voulait se mettre tous les mecs sous la dent. Il m’avait même dit que j’avais un « joli nouveau look ». Et c’était bizarre. Mais ça m’plaisait. Alors voilà pourquoi je ne savais pas vraiment pourquoi je faisais encore ça. C’était lui que j’aimerais avoir maintenant, genre vraiment.

Je ne savais même pas depuis combien de temps j’étais ici, exactement. Le jour, la nuit, j’arrivais à peine à les différencier, en me référant aux visites des gardes et des infirmières. Je savais juste que j’allais être ici pour une semaine, au moins. Peut-être plus. Tout ça pour avoir casser la gueule d’une salope qui l’avait amplement mérité. La bagarre avait éclaté dans le hall du bloc, alors que ça faisait des jours que je me retenais de la frapper. S’ils m’avaient laissé faire, je l’aurais tué. Je repensais alors à la conversation que j’avais eue avec un autre patient il y a quelques mois déjà. Si je tuais, je serais tranquille. On ne m’approcherait plus et je n’aurais plus de contact avec les autres.  Je pourrais toujours me faire un garde de temps à autre, un infirmier, ou même un autre patient si j’y mettais assez de malice. Sauf que voilà, depuis cette discussion, quelqu’un d’autre avait fait irruption dans ma vie à Ostrov. Un infirmier justement, Ethan. Assise sur le sol de cette salle, menottée, je pensais finalement à lui. Je le revoyais sourire, cet après-midi où nous avions pour mission de décorer le jardin de l’hôpital. Je ne l’avais jamais vu comme ça, il ne me fuyait pas, il me parlait, me faisait sourire et rire. Il m’avait même proposé du chocolat chaud, sans me demander, sans même savoir si j’aimais ça ou non. Mais depuis, je ne l’avais pas revu. Je veux dire que nous n’avions pas repassé du temps ensemble, comme ça. On se croisait seulement, des petits coups d’œil au détour d’un couloir. Mais il était là, pas loin de moi et ça me plaisait. Assise sur le sol de cette salle, menottée, je me disais qu’il me manquait. Que je donnerais toujours pour le voir, là, maintenant. Ne serait-ce que cinq minutes. J’avais besoin de lui. Pas forcément pour qu’il me soigne, je m’en foutais de mes douleurs, de mes blessures. J’avais juste besoin de lui, près de moi. Je savais pertinemment que sa présence me rassurerait. Et c’était sans vraiment m’en rendre compte, que j’avais fini par doucement ferme les yeux. Morphée me prenait enfin dans ses bras… Un bruit me sortit de mon sommeil quelques instants plus tard. Quelqu’un mettait une clef dans la serrure de ma porte, la tournait avant que la porte ne s’ouvre doucement. Par réflexe, je me reculais dans un coin. L’animal pris au piège que je semblais être, n’était pas prêt pour des nouveaux coups de la part d’un garde voulant se défouler. Je voulais juste qu’on me foute la paix. Mais en relevant le regard, le soulagement s’y dessina. C’était Ethan. Il était là, il allait m’aider je le savais. Et même s’il ne faisait que s’asseoir à côté de moi, ça me suffisait amplement. Tout ce qui comptait, c’était qu’il était là. Je le regardais s’agenouiller face à moi. Le contact de sa main sur ma joue me faisait énormément de bien. Je fermais les yeux et blottie ma tête contre. Au son de sa voix il semblait dégouté mais aussi en colère. Il ne savait pas que j’étais là. Il ne savait pas. Ethan était là et pour le moment c’était tout ce qui m’importait. La douleur, je ne la ressentais plus, c’était comme si elle avait disparu au moment où il avait franchi la porte. Alors qu’il passait délicatement sa main sur ma joue, je m’y blottissais ma tête, contente de sentir enfin un contact humain doux et chaleureux. Il me demandait où j’avais mal, et je répondais sans hésiter que j’avais mal aux côtes et que mes menottes étaient trop serrées. Je savais qu’avec lui je ne risquais plus rien. Il me les enlevait, les jetant dans un coin de la pièce, et c’était déjà tout de suite beaucoup mieux. Je n’allais pas les revoir avant un moment, du moins je l’espérais. Baissant le regard vers mes poignets, ces derniers étaient ouverts et en sang. Je grimaçais rien qu’à l’idée de devoir éventuellement remettre ces menottes. « Me les remets pas s’il te plaît… » Murmurais-je. Je me doutais qu’il ne le ferait pas, mais bizarrement j’avais peur que s’il ne me les remettait pas, il ait des ennuis par ma faute. C’était bien la première fois que je me préoccupais du personnel, mais Ethan était loin d’être comme les autres. Il ne me traitait pas comme une folle et il était même gentil avec moi. Il m’avait cherché et était venu m’aider. Il était là pour me soigner, et non me maltraiter contrairement aux autres. Il allait m’aider à m’enlever mon haut, et je crois ben que c’était la première fois qu’un homme le faisait sans arrières pensées. Je hochais doucement la tête, et c’était le regard baissé que je me laissais faire. Mais une question me brûlait les lèvres : comment m’avait-il trouvé ? Je le regardais, je l’avais coupé dans son élan, et il me regardait aussi. Mon regard planté dans le sien, j’attendais sa réponse. « C'est simple, tu n'étais nulle part ailleurs. » Pendant quelques instants je ne disais rien, je le regardais, me rendant compte de ce que ça voulait dire. Il m’avait cherché, il s’était inquiété pour moi. C’était bien la première fois que quelqu’un s’inquiétait réellement pour moi. Alors que j’allais lui répondre, c’était cette fois à son tour de me couper dans mon élan. Je me laissais faire alors qu’il enlevait mon haut pour de bon cette fois, faisant apparaître les bleus sur mon corps...

Et si pour la première fois de ma vie j'étais tombée amoureuse ?

Puis j’ai dépassé les bornes, du moins les leurs. Je m’étais battue, encore mais j’étais largement dominante sur cette bagarre et j’avais quasiment tué cette personne. Elle m’avait plus que cherché, elle avait carrément brisé tout espoir que j’avais avec lui. Depuis mon séjour à l’isolement, et depuis qu’Ethan était venu me soigner, quelque chose avait changé. Encore plus qu’à Noël en fait, et peut-être qu’enfin, j’avais trouvé quelqu’un qui pourrait m’aimer. Mais je n’avais pas résisté, à cause d’un stupide jeu j’avais couché avec un autre. Quelqu’un l’avait su, et ce quelqu’un avait tout rapporté à l’infirmier. Et ce quelqu’un avait fini par prendre la pire raclée de sa vie. Elle avait tout gâché, Ethan ne voulait plus me voir et pour la première fois de ma vie j’avais eu le cœur brisé. Finalement, j’étais tombée amoureuse de lui. Finalement j’avais tout gâché. Et je m’étais brûlée les ailes. Mais je n’en avais pas conscience, alors je voulais me venger, de cette fille. Pour moi, tout était de sa faute et je voulais qu’elle paye pour ce qu’elle avait fait. Mais je n’étais pas arrivée au bout de ce que je voulais faire : la tuer. J’avais presque réussi, mais des gardes avaient réussi à nous séparer avant. Alors pendant qu’on la soignait, on m’avait enfermé. C’était l’isoloir, en pire. Je ne savais pas exactement combien de temps j’étais restée là-dedans, des jours, des semaines, je n’en savais rien. J’avais juste l’impression que ça faisait des mois que j’étais là. Des coups, j’en recevais souvent. A un moment, j’ai cru que j’allais y passer. J’espérais qu’il vienne me sortir de là, mais non. Tout ce que j’arrivais à faire, mais c’était de plus en plus difficile, c’était penser. Penser à ce que j’ai fait. Peut-être que finalement, j’avais réellement un problème, c’est pourquoi on m’avait enfermé ici. Et je ne m’en étais jamais rendu compte auparavant, car je n’en avais jamais souffert. Et là j’en souffrais, ça faisait mal, encore plus mal que les coups que je recevais. Et sans quand je sache réellement comment, des larmes coulaient le long de mes joues. Je voulais le voir et lui dire que j’étais désolée. Que je ne recommencerai plus. Que je l’aimais. Peut-être que finalement, je voulais m’en sortir, sortir d’ici. Guérir, en fait. Il pourrait m’aider, s’il le voulait encore. Je savais qu’avec lui j’y arriverais, peut-être même que je pourrais sortir d’entre ces murs et vivre à nouveau comme avant. Avec lui. Soudain, la porte s’ouvrit. Je recevais un coup, encore un plus fort cette fois, puis plus rien. Le noir total. Quelque part, j’espérais être morte cette fois, ne supportant plus la souffrance que je ressentais et encore moins celle que j’avais fait ressentir à l’infirmier. Mais au bout d’un certain moment, j’ouvrais à nouveau les yeux. Et lorsque je voyais à nouveau la lumière, j’étais dans ma chambre sur mon lit. J’avais fini par reprendre mes esprits, on m’avait fait sortir de ma chambre, je voyais à nouveau la lumière du jour, les autres patients étaient là, je mangeais à nouveau, buvais un verre d’eau. Je me promenais dans le jardin, je sentais la chaleur du soleil sur ma peau, j’observais les fleurs qui avaient poussé et toutes ces choses si futiles de l’été, mais quelque chose avait changé. Il n’était plus là.



Dernière édition par Piper C. Blackwood le Lun 21 Mar - 21:59, édité 1 fois
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