ANASTASIA ⬪ loin du froid de décembre

Par cette tempête de neige au mois de décembre, Katerina Volkova était en salle d'accouchement en train de donner naissance à sa petite fille. Mariée depuis quatre ans avec David Volkov, rencontré six ans plus tôt, ils s'étaient installé dans la ville de Saint-Pétersbourg en Russie et avait décidé de fonder une famille. Et c'est en ce seize décembre de l'année mille neuf cent quatre vingt huit que Katerina mit au monde une petite fille, Anastasia. Huit ans plus tard, toujours à Saint-Pétersbourg, elle mit au monde une autre fille, Elena. L'histoire d'une famille qui semblait heureuse, et qui pourtant, cachait un lourd secret. Heureusement pour eux, pas de famille, pas d'amis à qui expliquer des choses, et surtout des enfants en bas-âge qui ne pouvait pas comprendre... En espérant qu'ils ne comprendront jamais...

Tu n’étais pas certaine de savoir où tu te trouvais, tu sentais juste un courant d’air froid et l’humidité autour de toi. Quelque chose dans ta bouche t’empêchais de parler ou plutôt de hurler. Tu ne voyais rien non plus, on avait prit soin de te bander les yeux. Tes mains étaient attachées dans ton dos, tes chevilles attachées aux pieds d’une chaise. Tu n’étais pas sûre de savoir depuis combien de temps tu étais là. Tu avais froid. Tes mains étaient gelées et c’était à peine si tu sentais tes pieds. Une porte s’ouvrit, avant de se refermer violemment. Puis des pas. Lourds, et rapides à la fois. Et en une fraction de seconde, la lumière des néons t’aveuglaient. Le temps que tes yeux s’habituent à la lumière, et tu regardais autour de toi avant de voir ta mère, qui était dans la même posture, à quelques mètres de toi. « MAMAN ! » Une claque. On t’ordonne de te taire. Tes larmes coulent d’elles même sur tes joues. Un des hommes se pencha vers ta mère, lui mettant un couteau sous la gorge. Et il lui posa une question. Une seule question, sur ce qu’avait fait ton père. Tu ne comprenais rien. Ton père était un simple agent immobilier, sans histoires. Ta mère n’ouvrait pas la bouche, alors c’était à ton tour de te retrouver le couteau sous la gorge. Et tu avais droit à la même question. Mais tu n’en savais rien. Il parlait pourtant la même langue que toi. Il parlait même distinctement et assez calmement. Mais c’était comme si tu ne comprenais rien. Comme si il te parlait dans une langue totalement inconnue. Apparemment ils connaissaient ton père, très bien même. Mieux que toi. Tu lui répétais que tu ne savais rien, que ta mère ne savait rien non plus. Mais il ne voulait rien entendre. Il ne te croyait pas. Il retourna voir ta mère et tu la regardais totalement paniquée. Elle n’était pas la meilleure menteuse, et lorsqu’elle disait qu’elle ne savait rien, tu voyais qu’elle mentait. Elle savait quelque chose, mais si elle avait promis à mon père de ne rien dire, elle le ferait. Vu qu’elle ne t’avait rien dit, à toi et ta soeur. Et là aussi, elle ne disait rien alors que sa vie était en jeu. Tu finissais par comprendre que ton père avait dénoncé certaines personnes. Qu’il n’aurait pas du dénoncer. Mais ta mère résistait. Tu ne l’avais jamais vu aussi forte. Jusqu’à ce que tu vois la vie quitter son regard. Baissant les yeux, tu vis sa gorge en sang. Tu hurlais. Pour te faire taire, quelqu'un te cogna. Et là, plus rien.

Tu te réveilles en sursaut, toute en sueur. Encore ce même cauchemar, ou même ce flashback qui te réveillait presque toutes les nuits. Tu reprends ton souffle, poses ton regard sur l’homme endormi à tes côtés. Zach, l’homme qui partage ta vie. Qui la rend vachement moins morose. Il dort profondément, et tu arrives à te calmer en voyant qu’il est près de toi. Tu te lèves et tu vas dans la cuisine. Tu bois un grand verre d’eau avant de t’appuyer sur le plan de travail, le regard vide. Tu sais au fond que tu es en danger. Ceux qui ont tué ta mère il y a déjà onze ans ne te laisseront jamais, toi, ta soeur et ton père. Ce dernier était parti vivre au fin fond de la Russie alors qu'à ta majorité tu avais décidé de partir faire le tour du monde avec Elena, qui avait seulement dix ans. Vous aviez commencé par la Grèce puis l’Italie et enfin vous arriviez aux Etats-Unis en 2011.
Et puis il y avait toujours quelque chose, comme une force invisible qui te forçait à quitter le pays où tu étais. Mais là tu espérais vraiment pouvoir rester auprès de lui. Depuis la mort de ta mère tu n’avais pas réussi à aimer, ou même à t’ouvrir aux autres. Tu t’étais enfermée dans un mutisme et aucun psychologue ou psychiatre que tu avais vu n’avait réussi à t’en sortir. Le syndrome de stress post-traumatique ou PTSD comme ils disaient. Cauchemars, flash-backs, anxiété. C’était devenu ton quotidien finalement. Mais il avait réussi à apaiser tout ça, Zach. Depuis trois ans bientôt. Un léger sourire aux lèvres tu retournais te coucher contre l’homme que tu aimais.

Alors que ta sœur elle ne s’était pas sortit de la même façon que toi. Elle n’avait rien vu de ce que tu avais vécu et tu ne lui avais jamais réellement dit. Mais elle s’en doutait dans le fond, et ça la travaillait. Ça la bouffait de l’intérieur. Elle n’avait que cinq ans ta sœur, quand votre mère était morte. Elena avait dix-huit ans lorsque tu l’abandonnas entre des mains d’inconnus. Tu ne savais plus quoi faire avec elle, tu arrivais à peine à te battre contre tes propres démons. Alors tu la laissais, pour son propre bien, c’était ça que tu te faisais croire. Tu n’arrivais pas à t’en occuper, tu n’as jamais réellement su. Alors tu abandonnais comme une lâche. Pour te donner bonne conscience, tu allais la voir toutes les semaines. Mais ça ne rattrapait en rien ton geste.
Dans le fond tu le sentais. Tu sentais que quelque chose n’allait pas et que tu devais partir. Et cette lettre tombait à pic, finalement. Ostrov Island recrutait des infirmières et ils te voulaient toi. Une île, parfait pour se cacher. Il fallait que tu protèges Zach. S’ils te retrouvaient et qu’ils voyaient qu’il était avec toi, ils n’hésiteraient pas une seconde. Il en allait de la sécurité de l’homme de ta vie. Tes bagages étaient prêts, ta lettre d’adieux aussi. C’était le cœur brisé que tu quittais l’appartement que vous partagiez, sans te retourner. Votre relation était loin d’être parfaite mais tu l’aimais alors tu devais le protéger. Tu abandonnais ta soeur et l'homme que tu aimais pour t'enfermer sur une île... Et tu étais loin de savoir ce qu'il pouvait t'attendre là bas...

Un jour quelqu’un t’a dit que si tu entrais sain d’esprit dans un asile, tu en ressortais totalement fou. C’était peut-être vrai, c’était peut-être ce qui était en train de t’arriver. Tu regrettais d’avoir répondu à cette lettre, tu regrettais d’avoir mis les pieds sur cette île. Au début, tout allait bien pour toi. Tu étais restée toi-même et tu t’étais promis d’aider les patients qui en avaient besoin. Et c’était exactement ce que tu avais fait. Tu avais même aidé ceux qui ne le méritaient pas. Et ceux qui dans le fond, ne le voulaient pas. Tu avais donné ta confiance à ces gens. Tu les avais traités comme des êtres humains. Alors que certains ne l’étaient pas. Certains étaient des monstres, ils étaient même le diable en personne. Mais tu étais ce que tu étais, gentille, altruiste. Ne voulant que le bien-être des autres et tu t’étais faite avoir. Tu avais donné ta confiance à la seule personne de cet hôpital à qui il ne fallait pas la donner. Tu lui avais même donné ton corps. Tu l’avais peut-être même apprécié plus que de raison ou même aimé. Et aujourd’hui tu t’en mordais les doigts. Tu buvais plus que de raison à n’importe quelle heure de la journée, de la nuit. Le liquide brulant qui coulait le long de ta gorge t’aidait à oublier quelques instants ce qu’il s’était passé cette nuit-là. Cette nuit où tu avais compris qu’elle était un monstre sans pitié, qu’elle ne méritait rien et encore moins la vie. Cette nuit où elle avait dépassé les limites, cette nuit où elle t’avait violé. C’était comme si elle avait volé la tienne de vie, comme si elle avait volé ton âme. Tu n’étais plus que l’ombre de toi-même.

Ma pauvre Ania (la façon dont j'avais oublié qu'elle avait un mec sur le continent un détail)
Bref fais comme chez toi

Te voilà maintenant validé En premier lieu, nous te demanderons d'aller vérifier que ton avatar est bien recensé. Désormais, tu as la possibilité d'aller te créer un scénario. Tu peux ensuite aller créer ta fiche de liens. Ensuite, rendez-vous dans ce sujet, que vous soyez psychiatres ou patient, pour vous recenser ! Et enfin, direction ce sujet là pour vous trouvez une chambre Bon jeu sur Ostrov Island !